, Hudson était là un bel exemple de : en quoi l'expérience permet de réfléchir à une autre solution que toutes celles qui sont prévues ? Donc ce n'est peut-être pas? Voilà. Ce n'est peut-être pas sur ce genre d'interprétation qu'il faut partir, en tout cas, à retravailler peut-être autrement

Z. Valérie and . Bien, Il ne me reste plus qu'à te remercier. Merci beaucoup Aude, et merci à tous pour cet après-midi bien, bien intéressant. Après ce voyage vraiment dépaysant nous allons sortir

, Et je vous donne rendez-vous demain matin à 9h15 pour la suite de ce séminaire, Quelques références bibliographiques

A. Villemain and M. Lévèque, Réflexions méthodologiques et épistémologiques sur l'intervention en immersion : Comparaison de deux terrains
DOI : 10.3917/bupsy.555.0657

A. Villemain and P. Godon, Toward a resilient organization: The management of unexpected hazard on the polar traverse, Safety Science, vol.95, pp.210-218, 2017.

A. Villemain and P. Godon, Maintien en conditions opérationnelles des équipements de raid pendant le déplacement du convoi. 52 ème Congrès de la SELF -Présent et, 2017.

A. Villemain and P. Godon, Conception de la maîtrise des risques sur un convoi de transport logistique en situation extrême (raid Antarctique), Congrès national Lamda-Mu « Maîtriser les risques dans un monde en mouvement, pp.11-13, 2016.

A. Villemain and Y. Lémonie, Construction de la prise de décision collective en situation de crise : L'exemple d'une situation d'urgence sur le raid polaire, Colloque International « Décider en Urgence, pp.3-4, 2016.

A. Villemain and P. Godon, Construction de la fiabilité organisationnelle en environnement extrême à partir de la sécurité réglée et gérée : étude de cas du raid Concordia. Pistes, pp.1-17, 2015.

A. Villemain and Y. Lémonie, Coopérer pour décider en situation d'urgence : l'exemple de la gestion d'un imprévu impensé sur le raid. Les Biennales de l'Education, formation et pratiques professionnelles, symposium, 30-31 juillet, 2015.

A. Villemain, Etude exploratoire de la construction de la sécurité en environnement hostile : L'exemple du raid polaire, Actes du 49ème congrès de la Société d'Ergonomie de Langue Française, pp.1-3, 2014.

A. Villemain and Y. Lémonie, Environnement capacitant et engagement des opérateurs: une mise en débat à partir de l'activité des techniciens de la base polaire Dumont D'Urville, Activités, vol.11, issue.2, pp.26-43, 2014.

, En horticulture aussi, une véritable gestion des outils est déployée en vue d'anticiper et même d'éviter les difficultés. Le chef de culture cherche à homogénéiser les lots pour obtenir des rangées d'arbres du même diamètre, de façon à ne pas avoir à se faufiler pour aller chercher le bon diamètre qui se trouverait derrière. Il arrache en gérant les parcelles aussi, On avait vu ça dans d'autres secteurs, je pense à Valérie Pueyo dans le laminoir où les auto-contrôleurs expérimentés anticipaient les casses machines, 2000.

, Il cherche à avoir l'arrachage à la semaine. Par ailleurs, ceci a été l'une des pistes travaillées dans cette entreprise : fournir au chef de culture l'arrachage à la semaine, avec une marge de manoeuvre effective

, De l'histoire individuelle et collective à l'activité

, J'en viens enfin à ma troisième dimension, qui va amener des éléments diachroniques de plus long terme. Je vous emmène dans une entreprise horticole qui cultive des plantes fleuries

, C'est une entreprise horticole ancienne, familiale, qui se trouvait en dépôt de bilan dans les années

, Elle a été rachetée par un groupe de production qui a réalisé des investissements à ce moment-là avec une mécanisation importante, mais associée à une réduction d'effectifs. De 23 permanents avant le dépôt de bilan, ils se sont retrouvés à trois salariés au début des années 90

, Nous n'avons pas abouti dans ce projet pour le moment. Mais oui, ça fait partie des pistes qui nous semblaient importantes

. Xavier-merveille-:-je-suis-ergonome.-j', avais une question sur les entreprises que vous avez choisies pour ce travail. Est-ce que dans ce travail-là, vous avez aussi investigué les services des villes, les collectivités territoriales, par exemple, dont l'objectif n'est pas forcément le même ? Et si c'est le cas, quelle différence saillante vous avez pu observer sur les problématiques que vous aviez mises en avant ?

M. Valérie and Z. , Mais par ailleurs, dans le cadre du projet, d'autres personnes, je n'ai pas travaillé avec des services horticoles directement rattachés aux collectivités territoriales, mêmes si certaines ont des partenariats de longue date avec les villes, 2008.

C. Delgoulet, et il faudrait les interroger. Je pense aussi à Willy Buchmann, plus récemment, dans des services Espaces verts de collectivités territoriales

M. Corinne and G. , Nous aurons encore un temps de discussion en fin de matinée

N. Flamant, Conflit de générations ou conflit d'organisation ? Un train peut en cacher un autre, Sociologie du Travail, vol.47, issue.2, pp.223-244, 2005.

C. Gotteland, V. Zara-meylan, and V. Pueyo, Le travail d'articulation des encadrants de proximité : Quels enjeux de production et de santé en horticulture ? Pistes, vol.18, 2016.

W. Grossin, Pour une science des temps. Introduction à l'écologie temporelle, 1996.

A. Mendez, C. Bidart, D. Brochier, M. Correia, J. Garnier et al., Chapitre introductif. Vers un système d'analyse des processus, Processus. Concepts et méthode pour l'analyse temporelle en sciences sociales, pp.11-26, 2010.

V. Pueyo, La traque des dérives : expérience et maîtrise du temps, les atouts des « anciens » dans une tâche d'autocontrôle, Travail et Emploi, vol.84, pp.63-73, 2000.

V. Pueyo and V. Zara-meylan, De la logique produit à l'orientation client : l'accroissement des exigences temporelles et leurs effets sur l'activité des horticulteurs et des pépiniéristes Actes du séminaire CREAPT Ages et Travail, pp.149-175, 2007.

C. Valot, Métacognition et connaissances métacognitives. Intérêt pour l'ergonomie. Unpublished Thèse de doctorat de nouveau régime, Spécialité Ergonomie, 1998.

V. Zara-meylan, Organisation et mobilisation des collectifs pour la gestion des risques : des modalités contrastées chez des monteurs installateurs et des horticulteurs, La vie professionnelle : âge, expérience et santé à l'épreuve des conditions de travail, pp.205-222, 2012.

, Et on peut voir ici le nombre de travailleurs, et les coûts qui sont rapportés sur le personnel. Et je souligne un peu les coûts de formation en santé et sécurité au travail, qui m'ont beaucoup étonné

, Le salaire réel c'est après les impôts donc c'est le salaire réel qu'ils reçoivent tous les mois. On a les heures travaillées, et aussi les valeurs rapportées par les entreprises concernant l'absentéisme. Et on voit très, très bien qu'il y a une entreprise qui a des valeurs très, très loin des autres, Ce ne sont pas des priorités pour ces entreprises. Ça, c'est clair dans les chiffres

, Et comme l'observation était interdite par les entreprises, on a essayé de reconstruire l'activité des sujets à partir des témoignages de travailleurs. Pour chacune des quatre entreprises, on leur a demandé de venir au syndicat pour être interviewés. Mais on a fait des entretiens de travailleurs de Porto, Lisbonne et Faro, qui sont les trois aéroports du Portugal. On a construit deux guides d'entretien, un pour les travailleurs et un pour les délégués syndicaux, les représentants du syndicat. Et on a aussi diffusé un questionnaire adressé aux travailleurs de ces entreprises, toujours par l'intermédiaire des représentants syndicaux

, Pour la surveillance aéroportuaire, la loi dit que c'est le travailleur qui dans les installations aéroportuaires, zones d'air incluses, a les fonctions de surveillance prévention et sécurité, en contrôlant grâce à des équipements électroniques (c'est le portique, l'équipement où on passe : parfois il y a des choses qui sonnent?), les passagers, bagages, objets, véhicules, charges, courriers, colis, l'alimentation des restaurants, (je ne savais pas, mais ils contrô-lent aussi l'alimentation qui entre dans l'aéroport), les produits de ménage, les tickets, et tout ça. Et la surveillance de transport de valeurs, c'est le travailleur qui manipule ou transporte des billets, monnaies, coupons et d'autres valeurs, et qui conduit les moyens de transport associés, contrat collectif de travail de ces individus

, Et il est permis de travailler jusqu'à 10 heures par jour, à condition que le maximum d'heures par semaine ne dépasse pas les 50 heures -et que la moyenne d'heures par semaine soit de 40 heures au bout de six mois, Sur les horaires de travail : la loi, c'est vraiment la même pour les deux catégories

. Pour, Mais c'est le résultat des entretiens et de l'enquête qu'on a menée

, Et les syndicats disent que les entreprises n'ont pas de marge de négociation sur les conditions de travail, parce que l'aéroport n'est pas leur propriété. Donc parfois il y a une entreprise qui demande à avoir un vestiaire, ou de meilleures condiLorsqu'un bagage est identifié comme suspect, le travailleur appelle un autre membre de l'équipe qui cherche la valise, et se déplace vers une zone spécifique. Puis il demande au passager d'ouvrir la valise -parce qu'ils ne sont pas de la police donc ils ne peuvent pas ouvrir la valise des clients. Et parfois il y a des problèmes et des conflits avec les passagers parce que ceux-ci n'autorisent pas l'ouverture des valises

, Il y a aussi des exigences liées à des mouvements répétés, et des positions souvent extrêmes pour les doigts, et quelques applications de force pour déplacer et ôter des objets dans les sacs. Parfois les gens ont des valises très remplies. Donc il faut utiliser la force pour faire la tâche

, Étant donné la possibilité d'existence de substances explosives, il existe aussi un équipement supplémentaire. C'est un bâton de fils utilisé pour le contact avec les produits et des bagages personnels

, Ils peuvent également être placés à l'analyse des bagages de soute. C'est le pire. Ils disent toujours que c'est comme une punition parce qu'ils vont dans le sous-sol, pendant huit heures, en regardant les images sur les rayons

, Ils tournent toutes les 20 minutes mais ils alternent les tâches avec l'analyse des données statistiques. Ils parlent de ça comme d'une punition que les chefs font à quelques travailleurs

, Il y a aussi les portes périphériques. Ça, c'est le travail le plus léger, qui est considéré comme le poste le moins exigeant. Et quelques travailleurs disent que ce sont les amis du chef qui vont aux portes périphériques, parce que c'est beaucoup moins

, Mais on a constaté aussi des grandes variations géographiques. Ce qui est vrai à Porto n'est pas vrai à Lisbonne, et parfois est vrai à Faro. Donc il y a beaucoup de changements. Ça dépend du chef qui est là. Ça dépend des conditions de l'aéroport. A Faro par exemple, pour la matinée, on constate sept types d'horaires différents : 4-12, 5 -13, 6 -14, 7 -15 etc. Et dans l'après-midi il y a quatre ou six horaires différents aussi, selon la période de l'année. À Porto

. L'organisation and . Faro, Et les travailleurs sont prévenus six jours avant la fin du mois précédent. Donc six jours avant la fin du mois, ils ont les horaires pour le mois suivant. Et la rotation se fait sans tenir compte de l'horaire antérieur du travailleur. Donc il n'y a pas de logique matin -après-midi -soir, quelque chose comme ça. Il n'y a pas de logique ou de séquences prévues sur la rotation. À Porto, elle est programmée sur l'année, pour que le travailleur puisse connaître tous ses horaires pour toute l'année. Ce qui permet de mieux s'organiser avec sa vie privée. C'est aussi huit heures par jour, Et les heures supplémentaires sont négociées et officiellement reconnues mais non rémunérées

, Les pauses sont aussi variables. À Faro, ils font une pause quotidienne de 30 minutes pour le repas

À. Porto, ils font trois pauses plus courtes. À Lisbonne, on ne sait pas parce qu'à Lisbonne c'est une autre entreprise qui fait la surveillance, et le représentant n'est pas un membre actif du syndicat

. Le, des transports des valeurs, c'est un peu différent. La mise en service est effectuée dans un espace avec casier individuel, pour changer de vêtements. Donc c'est un espace qui fait partie de l'entreprise

, Le travailleur se dirige vers le bureau afin de prendre l'ordre de mission qui lui est attribué, et aussi son véhicule

, Généralement il travaille dans une équipe de deux éléments qui ne sont pas connus par les travailleurs auparavant. Donc ils ne savent pas qui est leur collègue de travail. Avant les équipes étaient constituées de trois éléments

, Alors ils ont supprimé le troisième élément en disant que, la valise, ça va augmenter beaucoup la sécurité. Ce que les travailleurs disent, c'est que le nombre d'attaques n'a pas beaucoup diminué, mais qu'elles ont changé. Elles n'ont plus lieu dans la rue, mais dans les installations de la banque, ou de la poste, ou dans les magasins -parce que les assaillants attendent que le travailleur place la valise sur le sol

, Donc ils vont directement vers la voiture qui leur a été attribuée. Ils vont jusqu'au rez-de-chaussée charger la voiture dans une zone fermée. C'est le transfert. La charge arrive à travers l'espace de transfert, qui est une sorte de dépôt dans le mur en verre, donc ils peuvent voir les collègues de l'autre côté. Ils enlèvent la charge du transfert et mettent le sac au sol. Et encore au sol, chaque sac est soumis à une lecture optique avec un pistolet infrarouge, pour confirmer le décompte avec le plan établi pour la mission. Et après ils transportent le sac vers la voiture. Les sacs peuvent être de 10, À propos du sous-sol, ils ont signalé la ventilation sale, très polluée en raison du gaz d'échappement des voitures qui sont déjà en opération

A. La-fermeture-de-la-voiture, Il y a un coffre. Ils ont besoin de transporter tous les sacs dans le coffre. Et ils font ça complètement accroupis dans la voiture

, Il y a des équipes où l'on change de poste. Il y a des équipes qui séparent les tâches, Habituellement un des collègues s'occupe de la conduite du véhicule et du contrôle des portes

, Ça dépend si c'est un établissement bancaire, si c'est un magasin, si c'est un centre commercial. Le poids total, c'est à peu près 15 kg parce que la valise vide fait 11 kg. Donc si on met les monnaies et les billets dedans, c'est encore plus de 3 à 4 kg à l'intérieur. La valise a des systèmes de sécurité activés en cas de déplacement de la main. Donc il y a un infrarouge qui détecte la présence de la main du travailleur. On peut voir sur l'image que le travailleur a sa main presque dans la valise, Il existe deux types de valise pour les magasins et les banques, en aluminium ou en carbone, plus léger. Les volumes qu'ils transportent sont très, très variables

, Et en général ils transportent deux sacs, un de chaque côté pour équilibrer la charge, Et les sacs n'ont pas de lanières, donc ils sont transportés avec le poing fermé

, ils ne peuvent pas s'arrêter à la porte. Ils doivent laisser la voiture à quelques mètres du centre commercial. Donc ils ont besoin de monter les escaliers, et faire beaucoup de déplacement entre la voiture et les clients. Le parcours à pied entre la voiture blindée et les clients peut aller jusqu'à 500 mètres

, Il est aussi nécessaire de mettre les valises sur le quai. Elles ne sont pas juste posées dans la voiture

, Il y a un quai, pour s'assurer que la valise ne bouge pas. Donc elle doit être à une place spécifique. Ce qui exige forces et mouvements très

, Ce qui signifie que les sorties du véhicule se produisent à peu près 300 fois. Et le véhicule est un peu haut, donc parfois ils sautent. Ils sautent avec la valise de 15 kg. Ce n'est pas évident

, Ils font aussi quelques déplacements de reconnaissance avec la valise vide, pour voir s'il y a des choses bizarres dans l'environnement, et tout ça. Donc ça fait beaucoup plus de déplacement

, Comme ils sont fatigués, ils me disent que c'est trop difficile de faire la reconnaissance. Donc : j'ai envie de faire mon travail

, Quand ils ont des mouvements suspects, des gens suspects, dans la rue, ils font des faux déplacements avec la valise vide aussi. Donc ça augmente un peu plus la charge physique de la journée, Parfois ils font aussi des faux déplacements

. Qu'est-ce and . Qu, La variété des parcours, intensité et horaires pratiqués par les différentes entreprises

, Il y a du travail de nuit dans cette entreprise. L'horaire habituel est de huit heures par jour du lundi au vendredi, et rotatif par semaine, À Loomis ils ont dix styles d'horaires différents, toujours de huit heures

E. Pour-la, Ils m'ont dit que pour les grandes quantités d'argent transférées entre établissements bancaires, ils ont 15 horaires différents, avec du travail de nuit aussi

C. Sûr, Les travailleurs rapportent que les circuits dépassent fréquemment les horaires pré-vus, et peuvent atteindre 16 heures parce qu'ils ont entre 30 et 35 clients dans la même journée. Ils sont aussi conditionnés par le trafic, et par les clients aussi. Donc le mépris de la question des horaires expose les travailleurs à une durée de travail, et aussi de conduite, qui dépasse la norme lé-gale, parce que celle-ci ne s'applique pas à ces professionnels. Les tachygraphes ont été supprimés il y a quelques années parce que ces travailleurs sont formellement reconnus comme surveillants

À. Prosegur, Ils ont un régime?je ne sais pas le nom en français 12 , mais c'est un régime d'adaptabilité. Donc c'est une des exceptions à la loi géné-rale du travail portugaise. La loi générale prévoit deux régimes d'exception aux horaires de travail, la banque d'heures et l'adaptabilité. L'adaptabilité : l'entreprise peut opter pour 10 heures par jour à condition que tous les six mois cela aboutisse à une moyenne de 40 heures par semaine. Donc on va voir qu'en réalité ce n'est pas très bien comme ça. La principale question identifiée c'est la charge de travail élevée

, Il n'y a aucune logique dans le système de rotation. Ce n'est pas acceptable. Il n'est pas acceptable qu'un parcours quotidien se fasse en 12 ou 13 heures de travail ». Et on voit aussi des différences évidentes entre entreprises. On voit (graphique 1) que Esegur a plus de problèmes d'horaires (les 10 heures semblent être la norme pour la plupart des travailleurs). Et c'est pour ça que je disais qu

, Graphique 1-Heures de travail rapportées par les travailleurs (comptages bruts par entreprise, N Securitas=8 ; N Loomis=23, vol.82

. N-esegur=63,

, On le constate là dans le graphique : on a l'horaire normal fixe diurne, fixe pendant la journée, et fixe travail nuit, et rotatif journée, et rotatif avec nuit, Et on peut constater que les deux systèmes rotatifs sont ceux où les travailleurs

, Graphique 2 -Horaires de travail atypiques associés à la pression de temps (comptages bruts de réponses pour chaque type d'horaire)

, exposition à la chaleur et au froid, manipulation de charges lourdes, posture difficile, travail en espace confiné (les voitures), l'absence de formation. Ils ont dit qu'ils ont reçu des formations sur la valise et sur l'argent, et pas sur la sécurité des gens. Mais pour la valise et l'argent cela doit être très, très sûr. Et aussi un mauvais service de médecine du travail, Les autres questions qu'ils ont identifiées au-delà des horaires : charge physique très élevée

. L'un-d'eux-nous-a-dit, « je ne connais aucun de mes collègues qui n'ait pas été attaqué. Moi, quand je me suis fait agresser, j'ai signalé l'attaque. Et ce qu'ils m'ont dit c'est que je pourrais continuer mon service ». Donc il n'y a pas de réponse de la part de l'entreprise

. Ici, quelques problèmes de santé que les travailleurs ont rapportés aussi : les problèmes musculaires, la fatigue

M. Le and . Problème, Il y a une femme qui disait : « les horaires, c'est tout simplement appliquer la loi, seulement. Ça suffit ». Et j'ai aussi quelques témoignages que je peux vous lire. C'était difficile de le mettre en français parce que c'est le Portugais oral. C'est toujours difficile, les priorités qu'ont identifiées les travailleurs eux-mêmes pour l'intervention, c'était toujours les horaires

, qui doit être considérée avec plus de précision par les syndicats et les employeurs, car il est aussi essentiel que le travailleur puisse avoir une qualité de vie

. Ici and . Faro, On ne sait jamais. A la fin du mois, ils nous disent que nous avons travaillé plus de 10 heures, mais nous ne savons pas où sont ces 10 heures, si c'est un travail extraordinaire, si ça sera compensé par un jour de congé. La charge de travail est très lourde. Imaginons qu'ils mettent les gens 10 heures en jour là, parce qu'ils savent qu'il y aura effectivement beaucoup de vols. On pourrait mettre plus de gens pour travailler, mais ils mettent exactement la même chose, et les mettent tous à 10 heures. Une personne revient extrêmement fatiguée. La situation principale est de devoir travailler pendant de très, très longues heures, peu de repos et aucune vie de famille. Cela ne nous permet pas de nous reposer à la maison, parce que je rentre à la maison et je suis mère seule avec trois enfants. Je dois travailler triple parce que je n'ai pas assez de temps pour faire le travail à la maison, et qui vit une réalité très, très dure avec la gestion des horaires. Elle a déjà présenté des plaintes à l'autorité nationale des conditions de travail. C'est vraiment un cas très difficile. C'est elle qui disait : « c'est tout simplement appliquer la loi

, Il y a un autre travailleur rapporteur qui nous disait que la priorité, c'est d'avoir une horloge au travail parce qu'il me racontait qu'il signe la feuille des horaires, et après il y avait un chef qui le corrige. « C'est parce que nous avons des superviseurs qui par exemple? le collègue arrive (de sa mission) une demi-heure plus tard

, Et à Porto, c'était comme ça. Alors j'ai eu une conversation avec un autre superviseur. Je n'ai plus confiance en lui et même lui, il a dit au superviseur : attention si vous changez une chose signée par lui, je peux vous mettre au tribunal. Et puis les choses sont plus calmes maintenant, C'est un problème dont j'avais parlé avec mon directeur : voilà j'aimerais faire comme à Porto

. Le-problème and . Le-régime-d'adaptabilité.-c'est-À-dire, « Lorsque l'entreprise a mis nos horaires sur le régime d'adaptabilité, elle paye en temps ce que nous travaillons de plus. La loi le prévoit. La banque d'heures : légalement si je fais une heure aujourd'hui, il me la retire de mon horaire de travail demain. Dans le régime d'adaptation on fonctionne toujours avec le « si ». J'ai toujours 10 heures de travail. L'entreprise a adopté le système de 10 heures par jour. Et donc je fais 40 heures par semaine en quatre jours, au lieu de cinq. Ce qui signifie qu'il y a toujours un jour de congé. Oui. Nous ne recevons pas des heures supplémentaires comme avant. Nous avons une baisse de l'ordre de 300 ? tous les mois ». Parce que l'horaire supplémentaire c'est après 10 heures, et pas après huit heures. Donc ils ont une baisse de salaire à cause de ça. « L'autre chose : les heures de travail, parce que vous imaginez ce qui est accroché là, tout ce que cela implique. Mais c'est une chose pour 8 heures et c'est une autre chose pour 10 heures. C'est très compliqué. Ça commence à être trop compliqué avec l'âge. Nous sommes plus expérimentés. Nous sommes plus habitués, mais l'âge commence à peser ». L'entreprise ne veut pas engager. Donc elle paie les travailleurs qui sont en congé à 200 %. Donc en fait ils ont un régime d'adaptabilité. Ils travaillent 40 heures en quatre jours. Mais ils travaillent cinq jours presque toutes les semaines. Et ils reçoivent à 200 % le jour de congé. Donc c'est vraiment pernicieux ce genre d'arrangement. « Par conséquent, ils finissent par avoir les gens, cinq jours par semaine à 10 heures par jour plus ou moins. Ils pensent que parce qu'ils sont nouveaux, ils resteront toujours, Et la dernière diapo, c'est le plus expérimenté de tous les interviewés. Ça fait 28 ans qu'il est dans le transport de valeurs. Et il m'a raconté que

, Et il a 48 ans ». Donc c'est le plus expérimenté des interviewés qui a dit : « moi, je n'accepte pas de travailler dans le congé

, Donc j'ai terminé. Merci de votre attention

O. K. Bougent and . Ok, Et quand on rapporte au médecin des choses très liées au travail? Il y avait une femme qui me disait qu'une fois elle a rapporté des choses très, très liées au travail, et que le médecin du travail avait dit : vous devez parler avec votre médecin de famille. Donc il n'y a pas de réponse. Ce n'est pas possible de faire l'intervention à partir de services de médecine de travail

Z. Valérie, Et malgré les difficultés d'accès au terrain, je trouve que ce que tu présentes, c'est du « travail presque réel, merci beaucoup pour ta présentation, pour ta clarté

, Alors dans ce que tu rapportes, et dans certains propos que tu as recueillis de la part des personnes dans les deux secteurs là

, Est-ce qu'il y a dans les affectations, dans la constitution des équipes, des choses qui permettent aux gens de se connaître, de travailler ensemble plusieurs fois de suite ? Ou au contraire y a-t-il des rotations qui font qu'on ne travaille jamais avec les mêmes, qu'on ne peut pas mettre en place ensemble des régulations. Comment ça se passe ? Est-ce que tu as des éléments là-dessus ? Parce que d'après ce que tu disais, en particulier à la fin de ton exposé, les gens se connaissent tout de même, et peuvent être très affectés lorsque l'un d'eux est malade et s'absente, Je ne sais pas si tu as des éléments sur les possibilités, pour ce collectif éventuel, de se développer

R. Sara, ils ne savent jamais qui va être dans l'équipe. Donc ça roule individuellement

, Et parfois quand ils n'ont pas le temps, ils mettent des choses à manger dans les manches de leur manteau. À Faro, il fait très chaud, mais d'habitude elle apporte son manteau avec elle tous les jours, même s'il fait chaud, pour avoir des choses à manger dans toute la journée. Ça, c'est une façon avec l, Mais en fait ils se connaissent. Ils se connaissent très bien

, Et on a une phrase typique qu'on dit toujours au café, c'est : un jour de plus sans tirs? ». C'est sa façon de finir la journée de travail, et de fermer tout ce qu'il y a? tous les événements de la journée avant de rentrer à la maison. Donc ils ont le collectif. Ils ont vraiment un collectif de travail, sauf à l'aéroport de Lisbonne. Ils m'ont raconté que c'est très, très difficile à Lisbonne, parce qu'il y a beaucoup de syndicats à la fois. Et il y a beaucoup de travailleurs qui ne sont pas syndiqués, Et sur les transports de valeurs, les convoyeurs, ils ont aussi quelques moments après le travail

, Alors ce qu'expliquait Sophie, c'est que dans ces cas-là, il y a des grosses tensions avec les voyageurs normaux, à cause du fait qu'on les retarde, et qu'eux voudraient déjà partir pour rentrer chez eux. C'est très tendu. Raison de plus pour ensuite avoir ce que tu as décrit, c'est-à-dire un temps pour discuter ensemble, débriefer un peu, se calmer, prendre un petit café etc. Sauf que ça a des répercussions du côté du sommeil. Et on va rejoindre un autre problème parce qu'on est à Roissy, on est en région Île-de-France : si on arrête le service à 7 heures, on prend sa voiture tout de suite pour rentrer chez soi, ça va encore ; si on prend un peu le temps de se détendre etc. il est mettons 7h45, les habitants de l'Île-de-France ici voient très bien de quoi je parle, on n'a plus du tout la même circulation pour rentrer chez soi. On arrive chez soi à 9 heures. On est encore plus énervé aussi par le trafic. On ne va pas se coucher tout de suite. Et on finit par aller au lit à 10 heures ou 10h30, et se lever quand même à 2 ou 3 heures de l'après-midi parce qu'il faut commencer à se remettre dans l'idée de reprendre son poste le soir à 19 heures, Samia CORCORAL : je suis élève en Master 2 en Sociologie du travail et GRH. Je vous remercie pour cette présentation. Je voulais aller dans le prolongement de la question de Valérie. Moi, ce qui m'a interpellée dans la présentation que vous avez faite, c'est dans un premier temps de dire que finalement la commande

C. Gaudart-:-d'autres-questions-?-merci and . Sara, La fin de matinée est un peu difficile, mais on a l'habitude dans l'organisation du séminaire de vous proposer un temps d'échange sur la totalité du séminaire. Alors je suis chargée d'introduire cette discussion générale

, pour quelque chose qui dure quelques minutes, mais ce seront plutôt mes propres impressions qui se dégagent de ces deux jours et demi, pas tout à fait en ce qui me concerne parce que j'ai raté la présentation de Aude hier après-midi

, Et là, je peux reprendre volontiers les distinctions que faisait Jérôme Pelisse hier entre différentes temporalités. Il parlait des temporalités du travail en termes plutôt de parcours professionnel : les entrées, les sorties des milieux professionnels. Il parlait des temporalités de travail, qui renvoyaient plus peut-être au contrat de travail, Et à entendre les différents intervenants, ce qui m'a d'abord assez frappée c'est que les cadres (pour reprendre les termes de Valérie Meylan) temporels du travail définissent une multitude de temps de travail ou de temporalités de travail

F. Et-en, elle se fait souvent (alors je ne veux pas trop généraliser, mais c'est quand même ce qu'on a beaucoup entendu), en fonction d'une espèce de rationalité dominante. On voit bien, c'est celle de la performance ou de la dimension économique, où au final on considère qu'une heure égale une autre, qu'une heure d'un salarié novice égale une heure d'un salarié plus expérimenté, qu'une heure de travail d

, Qu'une heure quand j'ai 25 ou 30 ans égale une heure quand j'en ai 40 -45 ou 50 -55 ans. Donc voilà il y a une espèce d'aplanissement du temps, où le temps est équivalent quelles que soient les personnes et quel que soit le moment -mais en plus avec, j'ai entendu plusieurs exposés qui parlaient d'intensification du travail, avec cette espèce d'injonction : une heure égale une autre heure mais on ne sait pas trop comment elle va être remplie, Qu'une heure supplémentaire égale une heure qui ne serait pas supplémentaire ou qui serait dans les temps passés du contrat de travail

, Plusieurs exposés, dont celui de Béatrice Barthe et celui de Philippe Cabon, ont expliqué ce que ces désaccords de temps peuvent entraîner très concrètement, par exemple les horaires atypiques ou les horaires décalés : ce qu'ils ont appelé des privations de sommeil avec toutes les conséquences sur la santé. Mais aussi à écouter d'autres exposés, et entre autres les leurs aussi, je pensais à l'idée de « privation d'expérience » en quelque sorte. C'est-à-dire que dans les temps de travail, on se retrouve aussi privé d'autres choses, et de l'expérience ou de la possibilité de l'exprimer, ce qui a des conséquences pour soi-même parce que ne pas mettre en place des straté-gies d'expérience parce que je travaille la nuit (je pense à l'exposé de Cathy Toupin, Et puis, ce dont on se rend compte aussi, c'est que ces différents temps ou ces différents cadres temporels du travail produisent ce que Béatrice BARTHE appelait des désaccords de temps

, Donc ça produit, je ne sais plus quel intervenant? Je crois que c'est Jérôme Pelisse qui reprenait le terme de William Grossin sur les « équations temporelles personnelles ». On pourrait quasiment proposer cela comme définition de ce que serait un parcours de travail, pourquoi pas : cela produit des équations temporelles personnelles avec des conséquences sur la santé relativement importantes

A. Qu, Je pense notamment à ce que disait Philippe Cabon : dans l'aviation, le risque du crash est un risque qui va bien au-delà des salariés eux-mêmes, qui est relativement public -et alors là, ça fait un levier d'action pour essayer de faire que ces temps s'accordent mieux. Mais en dehors de ces risques très visibles, et pour la population elle-même, la question des risques pour les salariés, associés aux diachronies des temps, elle est beaucoup moins visible, et elle sert beaucoup moins de levier d'action pour transformer. Enfin encore une fois

, Et que ces discordances de temps, elles mettent en question un registre psychosocial du travail, pour le dire vite. On a parlé de la conciliation des différents temps sociaux, du travail/hors travail. Il y a la question de la qualité du travail qui a été évoquée. La question du collectif, souvent, sous forme de solidarité -et que cette non concordance des temps met un peu en péril. Et ça, il me semble qu'il y a un certain nombre d'enquêtes, alors plutôt des enquêtes de terrain, qui l'ont bien révélé -et qui mettent l'accent sur l'idée que la question des heures et des années, Et alors si on voit bien aussi apparaître des possibilités d'aménagement, notamment au regard de principes chronobiologiques, d'aménagement des conditions de travail, je pense par exemple à l'exposé hier de Mireille Lapoire-Chasset et Anne Pichené-Houard sur les pâtissiers

, Donc ça met l'accent quand même sur le fait que le temps, c'est du temps, c'est des durées, ce sont des heures, ce sont des rythmes, c'est du temps chronologique qu'on peut compter, mais que c'est aussi un temps qualitatif, qui voudrait faire la part belle à l'expérience dans le travail

, appellent certainement ou peuvent être lues comme un souhait, un appel à penser la qualité du temps, ou la qualité des temps -ou en tout cas appellent à penser les choses sur le temps long, et les penser en termes qualitatifs, et pas simplement quantitatifs. Ce que montre ce séminaire, comme souvent nos séminaires parce qu'on aime bien les monter comme ça, mais là je trouve que c'est particulièrement visible, c'est que, d'un point de vue méthodologique, cette question complexe du ou des temps appelle à un regard pluridisciplinaire. Plusieurs interventions ou plusieurs études ici l'ont montré. Et aussi à mixer des échelles du regard, on va dire, entre des approches plus macro, plus méso ou plus micro, Il me semble, je terminerai là-dessus, qu'aujourd'hui toutes les problématiques autour de ce qu'on appelle « la qualité de vie au travail », qui est un sujet d'actualité aujourd'hui dans de nombreuses entreprises

, Je vous laisse maintenant réagir

L. Marianne and . Bravo-pour-ce-séminaire, une fois de plus, c'est un véritable plaisir d'assister au séminaire au CREAPT. Et je vous remercie. Dans la suite de ces louanges, je serai attentive au moment de la sortie des actes de ce séminaire