Quand l’État devient banquier. Ruptures et continuités dans le contrôle exercé, à la Libération, par ce nouvel actionnaire - Cnam - Conservatoire national des arts et métiers Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue de la régulation. Capitalisme, institutions, pouvoirs Année : 2021

When the state becomes a banker: Breaks and continuities in the control exercised by this new shareholder at the Libération

Cuando el Estado se convierte en banquero. Rupturas y continuidades en el control ejercido, durante la Libération, por este nuevo accionista

Quand l’État devient banquier. Ruptures et continuités dans le contrôle exercé, à la Libération, par ce nouvel actionnaire

Résumé

This article analyses the structures put in place by government at the Libération to manage its holdings in the four nationalized deposit banks. Pointing out the discrepancies between stated intentions, particularly government’s capacity to manage productively, and actual achievements, this article highlights the difficulties encountered in implementing this control. These tensions were linked to the diversity of bankers’ interests and were felt up to the very highest echelons of the state. They emerged as soon as the scales of analysis were compared: the macro scale of the law and its nationwide application and the micro scale of a bank (Société Générale) that had come under state control. To understand some of the reasons behind these reforms, we have placed them in their historical perspective, pointing out the continuities and breaks. It is shown that government as a new shareholder sends down its roots into the imperfections of the previous system, that of the “unobtrusive state”, that lasted from the beginning of the twentieth century to the outbreak of the Second World War and then into a declared political intent to install a “state partner” from 1940 to 1945. The state settled into place, not without difficulty until the 1960s, alongside the banking industry.
Cet article analyse les structures mises en place par l’État, à la Libération, pour gérer ses participations dans les quatre banques de dépôt nationalisées. Pointant les écarts entre les volontés affichées d’une part, notamment la capacité de l’État à gérer de manière productive, et les réalisations concrètes de l’autre, cet article met l’accent sur les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de ce contrôle. Ces tensions, liées à la diversité des intérêts des banquiers et ressenties jusqu’au sommet de l’État, apparaissent dès que l’on croise les échelles d’analyse : celle macro, de la loi et de son application nationale, et celle micro, d’une banque (Société Générale) passée dans le giron de l’État. Afin d’en comprendre les ressorts, nous avons inscrit ces réformes dans une perspective historique, pointant les continuités et les ruptures à l’œuvre dans la genèse de cet État nouvellement actionnaire qui puise ses racines dans les imperfections du système antérieur, d’abord celui de « l’État effacé », du début du xxe siècle jusqu’à l’avènement de la Seconde Guerre mondiale, puis d’une volonté politique affirmée d’installer un « État partenaire », de 1940 à 1945, pendant que l’État s’introduit – non sans mal jusqu’aux années 1960 – aux côtés de la corporation bancaire.

Dates et versions

hal-03359670 , version 1 (30-09-2021)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

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Citer

Isabelle Chambost, Béatrice Touchelay. Quand l’État devient banquier. Ruptures et continuités dans le contrôle exercé, à la Libération, par ce nouvel actionnaire. Revue de la régulation. Capitalisme, institutions, pouvoirs, 2021, 30 | 1er semestre/spring 2021, ⟨10.4000/regulation.19539⟩. ⟨hal-03359670⟩
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