Symposium : faire et se faire reconnaitre la construction de la légitimité
Abstract
La légitimité questionne l’ensemble des personnels qui œuvrent dans le champ de l’éducation, soit parce qu’ils et elles se demandent ce qui fonde leur légitimité en tant que formateurs ou formatrices, ou encore en élaborant des dispositifs de formation qui vont légitimer professionnellement celles et ceux qui les suivront. Bouquet (2014) nous rappelle combien la légitimité est mobilisée aujourd’hui dans différents champs et constitue, en ce sens, un concept carrefour. Dans le champ de la formation professionnelle, ce concept peut utilement renouveler les approches des parcours de formation. Considérant la plus grande personnalisation des parcours, l’intérêt porté aux compétences, aux expériences, aux certifications, notre approche s’inscrit dans le courant de l’individuation visant à dessiner une histoire collective de la légitimité en formation à partir de récits individuels (Martucelli, 2006). Elle vise également à comprendre, à saisir comment la légitimité peut constituer, ou pas, un levier qui donne du sens aux trajectoires et contribue à la « fabrique de l’individu » dans le champ professionnel. La légitimité professionnelle fait partie de la construction identitaire, elle comporte à la fois la question de la finalité et du sens dans sa double dimension d’orientation et de signification et de la relation professionnelle en tant que relation humaine impliquant des sujets. Elle découle des lois, règles, contrats, elle s’appuie sur des savoirs, des savoirs faire, des compétences, des principes éthiques, la nature même de l’acte (Bouquet, 2014).