« Crise du collectif » et déficit d'histoire : apports de travaux sur le groupe et le collectif de travail - Cnam - Conservatoire national des arts et métiers Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Mouvements : des idées et des luttes Année : 2009

« Crise du collectif » et déficit d'histoire : apports de travaux sur le groupe et le collectif de travail

Résumé

« Crise du collectif » et déficit d'histoire : apports de travaux sur le groupe et le collectif de travail Les commentaires et analyses de la « crise du collectif » abondent, tant du côté des différentes disciplines du travail que des enquêtes journalistiques sur les traces et signes de la souffrance au travail, du stress ou des récemment désignés « risques psychosociaux ». Si ces productions soulignent toutes les effets délétères des différentes formes de déliaison sur la qualité, la sécurité du travail, sur la santé des « travailleurs », elles ne semblent pas pour autant accorder le même sens à cette formule devenue générique de « collectif de travail ». Tantôt synonyme de groupe, d'équipe, de métier, voire parfois de catégorie professionnelle, la formule, tant usée qu'abusée, ne dit rien des formes de liens qui tissent et font vivre « le collectif » en question. Si on peut convenir que le collectif n'est pas une collection d'individus sériels et grégaires, qu'assembler sur l'organigramme des « travailleurs » ne suffit pas à la fabrication d'un collectif, comment saisir ce qui différencie ces agrégats des « collectifs » ? Dans notre travail d'intervenant-chercheur, comme dans tout travail, un retour sur l'histoire s'impose afin de repenser les ressources susceptibles d'éclairer les questions actuelles : quels concepts pour quelles configurations du lien ont été élaborés pour penser ces alchimies complexes ? Et comment comprendre l'élection de cette notion de « collectif », aux risques d'un tombé dans l'oubli de l'ensemble des travaux réalisés sur le « groupe » ? Sans prétendre proposer ici une investigation systématique des concepts mobilisés dans l'ensemble des disciplines pour rendre compte du lien social, nous ne retiendrons que deux perspectives : celle proposée par les théories psychanalytiques du groupe, celle construite par différents courants de la clinique du travail et ce afin d'établir un dialogue qui nous semble utile au développement de la théorisation et de l'action dans les milieux de travail. La mise en perspective de ces deux approches nous conduit à souligner la centralité de l'héritage culturel, celle d'une histoire dont les individus et les groupes héritent et qu'ils ont à charge de maintenir vivante. En rapportant ici l'analyse que nous avons pu faire suite à une intervention dans un service de Gériatrie, nous voudrions montrer comment, lorsque les histoires de travail sont sans expérience, c'est l'histoire qu'il devient impossible de transmettre. Du groupe au collectif : la fabrique des formations transindividuelles Groupe ou groupe de travail ?
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hal-04045497 , version 1 (17-04-2023)

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Citer

Dominique Lhuilier, Malika Litim. « Crise du collectif » et déficit d'histoire : apports de travaux sur le groupe et le collectif de travail. Mouvements : des idées et des luttes, 2009, 2, pp.85-96. ⟨10.3917/cnx.094.0149⟩. ⟨hal-04045497⟩
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